Oops I did it again

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La journée avait été longue et pour se reposer on avait proposé une petite bière bien fraîche. On s’était dirigé en équipe au Kamerat. On saluait le barman en gueulant et on s’installait au comptoir pour prendre nos consommation. J’avalais mon verre cul sec en riant avec mes gars. On s’tapait dans le dos, on gueulait comme des porcs. C’était le genre de soirée que j’adorais. Une franche camaraderie. Un peu plus loin j’entendais une claque et un tabouret tomber. On tournait tous nos têtes vers Niel qui attrapait une blondinette par les cheveux. Je soupirais en roulant des yeux. Il allait encore m’faire chier ce soir avec ses problèmes de cul à la con. S’il voulait s’la faire alors qu’il se la tape mais qu’ils nous cassent pas les bonbons ce soir. Je drainais le fond d’ma bière tandis que le bar s’était étrangement silencieux. L’atmosphère avait changé. Putain ! Ca f’sait même pas cinq minutes qu’on était là et déjà il voulait s’faire une gonzesse. Et au risque d’avoir une crise diplomatique je voyais tous les regards sur nous. L’barman savait pas quoi faire face à des gars comme nous, armés comme on l’était. Je posais mon verre sur le comptoir en soupirant et je m’avançais vers eux alors que mes camarades commençaient à reprendre leur conversation. Je posais ma main sur la crosse de mon arme et je posais la main sur l’épaule de Niel pour qu’il m’écoute.

Lâche la. Il tourna la tête vers moi. Cette pute m’a foutu une claque ! répondit-il Je fronçais les sourcils. Lâ-che la ! Maintenant.

(C) CANTARELLA.

Oops I did it again

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Avec Niel, j’devais toujours le contrôler. Incapable d’rester tranquille trente secondes surtout quand y avait une gonzesse dans les parages. C’était un chien fou et plus le temps passait et plus j’avais l’impression qu’il n’en faisait qu’à sa tête. J’allais devoir mettre les choses au clair, je suis le mâle alpha ici et il se devait de m’écouter. Je serre mes doigts sur son épaule et je me fais plus sévère. Il doit m’écouter sinon je le flingue pour l’exemple. Il se détourne, menaçant au passage la blondasse. J’inspire profondément en fixant droit devant moi le temps que Niel s’en aille retrouver mes gars. Je tournais la tête vers elle en entendant sa petite voix qui se voulait néanmoins forte. Probablement qu’elle voulait lui foutre un poing et se défendre. Elle n’avait pas l’air d'être une fille sans défense mais clairement une nana qui savait pas où elle avait foutu les pattes. je passais ma langue sur mes dents, l’air visiblement agacé.

Ouais. Et t’ferais mieux d’savoir où tu mets les pieds. C’pas pour les nana ce quartier. C’était une putain d’zone de guerre ici et ça elle avait pas dû le voir. Je levais la main pour faire signe au barman. T’veux boire quoi ? Demandais-je à la nana. Je m’installais, accoudé au bar et je la désignais du menton. Probablement qu’elle ferait mieux de se barrer d’ici mais j’imaginais bien qu’elle allait pas se montrer faible avec Niel dans les parages.

(C) CANTARELLA.

Oops I did it again

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Je passais mes doigts dans ma barbe tout en commandant un Whisky pour moi. J’lui demandais ce que la donzelle voulait et j’attendais nos consommations. Je détournais rapidement le regard vers mes gars avant de fixer à nouveau devant moi. On avait évité le viol d’une nana et surtout son meurtre. Pas qu’j’aimais pas l’sang mais moi tout ce qui était violer une nana c’était pas mon truc. On pouvait m’traiter de tous les noms mais c’pas le genre de truc dont on pouvait m’accuser. Je prenais mon verre et je jouais doucement avec. Elle avait apparemment plus de couilles que certains types. Si elle parlait des miens alors je ne pensais pas mais après tout y avait pas mal de petite chialeuse dans les premiers rangs. Des gamins prêt à tout pour impressionner l’chef. Je prenais une première gorgée d’mon Whisky et je grimaçais légèrement en observant le liquide marron. Je reniflais en tournant ma tête vers elle.
J’étire un p'tit sourire en coin quand elle m’demande qui j’suis. Encore une nouvelle donzelle perdue dans l’quartier. Je pose mes yeux bleus dans les siens et je lève mon verre comme pour trinquer. L’chef d’Hilmar, voilà ce que j’étais. J’étais pas peu fier de l’être comme mon père l’avait été et mon grand père aussi. Un truc de MacLeòid. Je la regardais fixement en dévoilant mes canines.

L’chef du quartier. MacLeòid. Je lui tendais la main comme pour saluer un vrai mec. Et toi ? Je marquais un temps en tapant mon verre contre le sien. T’as bien failli crever, t’le sais ça ?

(C) CANTARELLA.

Oops I did it again

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Lou. La donzelle s’appelait Lou. Simplement Lou. Etrange mais j’esquissais un sourire en coin dans un souffle. Pas de nom, pas de surnom juste Lou. J’avais remarqué son changement d’émotion en entendant mon nom. On va dire que j’avais une certaine réputation et je faisais toujours cet effet là aux autres. Une sensation de peur, de crainte, que sais-je ? Est-ce que c’était moi ? Ou simplement mon arme dans mon holster visible de tous ? Peut-être un peu des deux.

Ok. Juste Lou, insistais-je en ricanant. Je la regardais et portais à nouveau le verre à mes lèvres et en buvais une gorgée sans la quitter des yeux. Je lui disais qu’elle avait failli crever et elle me répondait que ce n’était pas arrivé. Elle voyait l’verre à moitié plein. Une optimiste en somme. Cool pour elle mais je sentais le regard pesant de mes gars qui n’attendaient qu’une chose, que je me casse au chiotte pour lui faire sa fête. J’étais son seul rempart et face à sept mecs, elle f’rait pas l’poids. Je posais doucement mon verre sur le comptoir et posais ma main à plat sur le bois. Inspirant profondément je plongeais de nouveau mes yeux dans les siens. Je ne prends pas d’plainte. Je suivais son regard qui se fit lointain, pensif. Mon visage se fit légèrement plus grave et je penchais la tête sur le côté. On va dire que si je m’absente quelques secondes, je pense qu’ils vont te tomber dessus. Ici on aime pas qu’les nanas aient du répondants. Je penchais légèrement ma tête vers elle. J’espère que tu n’es pas du quartier et que tu sauras rentrer… accompagnée. Et encore j’pas sûr que ça marche.

J’étirais un sourire dévoilant mes canines. Elle s’était mise dans une sacrée merde en venant là et si y avait pas quelqu'un pour la protéger alors elle allait crever ici.

(C) CANTARELLA.

Oops I did it again

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La soirée s’annonçait plus intéressante que prévu. Voir cette nana essayer de se démerder pour pas finir violé ou morte était fortement plaisant. J’avais un large sourire en buvant mon verre. Je la regardais essayer de se dépatouiller d’une telle chaîne au pied et avec un peu de stratagème elle sû se faire oublier et apprécier. Je levais mon verre en la voyant donner sa carte bancaire. Un beau mouvement stratégique que mes camarades avalèrent sans demander leur reste. Je ricanais en buvant une gorgée.

C’est plutôt bien joué mais fais attention aux hommes alcoolisés. Ca fait ressortir quelques pulsions. Je portais mon verre à mes lèvres en l’écoutant. J’haussais un sourcil. Pourquoi est-ce que je ferais ça ? Tu n’es rien pour moi. C’était une nana parmi tant d’autres et même si je n’allais pas lui avouer que les rapports non consentis avec une nana c’était quelque chose d’abominable, je préférais lui faire croire que je m’en fichais royalement. Je n’envisage rien du tout. C’est juste un conseil qu’j’te donne. Je cognais mon verre contre le sien pour trinquer avant de boire le fond de mon verre. Je sortais mon paquet d’clope et en sortait une. Je la désignais du menton. Tu fumes ? J’avais envie de sortir, ne pas entendre les cris de joies de mes camarades quand la bière coulait ou quand ils avaient tous des shooters. Je penchais la tête sur les côtés pour faire craquer ma nuque. Je commençais à fatiguer ce soir et cette histoire avec cette nana allait encore mal finir et j’allais devoir courir après les chiens en rut. J’inspirais profondément en me dirigeant vers la sortie après sa réponse, foutant ma clope entre mes lèvres. Je poussais la porte du bar - en entendant mes gars dire que "j'allais la sauter dans un coin", que "c'était une petite conne". Je ne relevais pas et préférais sortir sans un mot. J'allumais ma cigarette et en soufflais la fumée par le nez. T’es d’où ?

(C) CANTARELLA.

Oops I did it again

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Mes gars, j’avais beau les apprécier, je trouvais que c’était des gros cons. Pas parce qu’ils avaient voulu se faire la petite blonde non. Juste parce qu’avec de la bière, on n’avait plus leurs regards rivés sur nous. Bien au contraire. La bière les aveuglaient au plus haut point. Mais moi j’étais loin d’être comme ça. Oui j’aimais qu’on me paye des coups mais pas au point d’oublier ma cible ou mon but. Je riais dans un souffle tout en avalant une gorgée de mon verre. Au moins, elle avait de l’humour. Je penchais la tête sur le côté pour l’observer. C’était bien de faire l’humour et heureusement pour elle, elle s’était sorti d’une sacrée merde parce que j’allais pas lui sauver le cul indéfiniment. A la prochaine je la laisserai crever. J’étais pas Mère Thérésa non plus.
J’hochais la tête. Effectivement en taxi c’était plus sage, sinon mes gars allaient lui faire la peau et pire encore. Je trinquais contre son verre. Je lui proposais alors d’aller fumer dehors tandis que les commentaires graveleux tombaient. J’avais l’habitude mais elle probablement que non. Je ne répondais même pas, ça ne sonnait à mon oreille que comme le léger tic tac d’une aiguille. J’allumais ma clope et je lui demandais d’où elle venait. Clairement elle n’était pas du coin. J’hochais la tête. Encore une putain d’étrangère. Qu’est ce qu’ils venaient foutre là ces ricains ? Ils avaient déjà assez d’espace chez eux. Je contenais toutefois mon commentaire raciste. A sa question je marquais un temps, m’adossant à une bagnole derrière moi. Je croisais les bras en hochant la tête. J’aspirais la fumée avant de la souffler par le nez.

J’suis né ici. Une trentaine d’année plus tôt, j’étais un gosse se promenant avec sa mère dans le quartier tandis que mon père faisait la loi et la justice. J’avais repris le trône comme on l’attendait de moi. J’avais été éduqué comme ça, comme un champion qu’on envoie au ring pour sa survie. Je penchais la tête sur le côté. Et tu veux aller où comme ça ? Je soufflais la fumée en me redressant. J’avais besoin d’un espace tranquille. Ca t’dit les quais ? J’aimais bien la mer et tout ce qu’elle apportait d’apaisant. Nous nous mettions en route sans dire un mot d’plus. Qu’est ce que je pouvais bien lui dire ? J’la connaissais pas. Pendant un long moment je gardais le silence. On t’a pas dit qu’ici c’était dangereux ? Surtout pour une nana ? Demandais-je en regardant en face de moi. Peu de temps après nous arrivions sur les quais. Je jetais ma clope dans l’eau en un claquement de doigt avant de sortir à nouveau mon paquet. Pourquoi t’es venu sur cette île ?

(C) CANTARELLA.

Oops I did it again

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On marchait tranquillement. Je savais pas trop quoi dire j’étais pas le gars le plus doué pour les papotages. Pourtant je lui demandais quelques informations, histoire de meubler le silence de la nuit. Une fois sur les quais je m’allumais une autre clope. J’avais besoin de fumer, comme quasiment tous les jours. Le poids d’être le chef n’avait pas que des points positifs, surtout avec tous les gens qui voulaient me voir mort. Elle était venu dans le quartier parce que c’était tentant. Elle était soit stupide soit suicidaire et comme d’habitude je lui donnais ma façon de penser.

Tentant ou pas, tu cherches à crever surtout. J’étirais un petit sourire. Ce bordel je ne sais pas mais oui, c’est moi qui fait régner mes règles, ici. Elle avait un sacré franc parler. Beaucoup osait me parler comme ça mais tous devaient me craindre. Je lui demandais alors pour sa présence ici. Encore une étrangère qui venait prendre notre île pour une putain de zone touristique. A croire que depuis des mois les Etats unis virent leurs habitants. Je levais les yeux vers le ciel en l’écoutant me raconter son passé. Je baissais les yeux vers elle, et durant un instant je me posais la question. Pourquoi j’étais resté alors que tout m’avait poussé à partir lors de la mort de mon père ? J’aurais pu emmener Kristen avec moi et nous aurions vécu si loin de tout ça. A l’époque je n’étais pas aussi réfléchi, j’étais encore plus impulsif que maintenant. Je soupirais.
Le devoir de reprendre le poste de mon père. Ici on se lègue le pouvoir et il faut en être digne. Je la regardais encore un instant avant de prendre une bouffée de ma clope, observant le large. C’est chez moi, ici. Je n’allais pas m’étendre sur la vie de ma sœur, sur moi. Je connaissais pas cette gonzesse et elle aurait pu être n’importe qui qui en voulait à ma vie. Une espionne de Freja, de ce petit con d’Eli… n’importe qui.
Et tu fais quoi dans la vie ? A part risquer ta propre vie dans un bar ?

(C) CANTARELLA.