Histoire
Rien ne se perd, tout se transforme. Lavoisier.
Fille unique dans une petite famille d'origine italienne de la classe moyenne, Maxine s'est épanouie dans la superbe ville de New York. Un grand appartement coincé entre la limite du Bronx et de Manhattan. Ses parents avaient tous les deux de bons postes, une petite vie tranquille qu'ils s'étaient bâties et qui s'épanouissait encore plus avec l'arrivée de cette jolie tête blonde.
Une seule phrase à toujours retenue l'attention de la petite blonde et ce, depuis longtemps. « Le travail avant le plaisir. » Alors Maxine a travaillé, comme une acharnée. Déjà à l'école, elle se surpassait pour avoir les meilleures notes. L'époque du collège à aussi été un surpassement constant, en surpassant les moqueries et le reste. La blonde s'est ainsi forgé un caractère et s'est jurée de ne jamais laisser quelqu'un ébranler la confiance qu'elle avait en elle. Un pari difficile pour la blonde qui était d'un naturel gentil et avenant envers les gens qui l'entourait. Le problème étant que les gens gentils ont souvent tendance à se faire marcher dessus par les caractères qui sont plus forts que les leurs. Maxine s'est donc forgée un caractère pour qu'on arrête de l'embêter, mettant les situations a son avantage en règle générale. Une carapace en soit, plus dure que le béton armé et increvable.
Mais l'adolescence et le temps des amours ont fait que cette carapace s'est effacée malgré tout le temps qu'elle y avait consacré pour la construire. Celle-ci parti en fumée lorsqu'elle rencontra son premier amour, Terrence. Cet amour dura quelques temps, puis Maxine découvrit le jeu de son copain. Une fille dans son lit ne lui suffisait pas, il en fallait d'autres. Apprenant la nouvelle, la blonde décida d'abord de le jeter. Malgré tout l'amour qu'elle lui portait, elle ne supportait pas l'idée d'être déshonorée d'une manière aussi peu intelligente. Au fond du trou, elle décida de se refaire, de se remettre d'aplomb. Une carapace plus grosse, plus dorée, plus impressionnante. Maxine devint le personnage qu'elle avait créer de toutes pièces. La confiance en les autres ne faisait plus partie d'elle-même. Elle s'accordait une seule et unique confiance : la sienne.
L'avantage de grandir à New-York, c'est qu'on peut facilement devenir quelqu'un d'autre, on peut aussi devenir une source d'inspiration, quelqu'un qui choque les autres, qui les influence. Et c'est ce Maxine a décidé de faire. Alors, comme toujours, elle travailla. Elle se mit en quête d'une façon de choquer les autres, d'une façon de s'exprimer, de marquer ou plutôt, de se démarquer. Elle ne serait plus qu'une fille dans le lot. Non, elle serait une femme qui se allait se faire remarquer et aduler. Fermant ses écoutilles pour les critiques, elle n'écouta qu'elle seule, prenant par moments les compliments qui la gonflait d'orgueil.
Maxine était douée pour beaucoup de choses, et avait beaucoup de passions, toutes plus grandes les unes que les autres. Mais le dessin, la création de tenue, la couture. Ces trois passions retenaient le métier pour lequel elle allait se dévouer. Maxine dessinait, créait, choisissait les matières puis elle se posait à la machine afin de coudre la création qu'elle porterait dès le lendemain. Si un détail ne lui plaisait pas, alors elle arrachait tout et recommençait. Perfectionniste, elle l'était. Beaucoup ? Trop. C'est ce refus d'être comme tout le monde, d'accéder à une forme de convention qui excédait la blonde. Elle s'y refusait. Elle ne voulait pas être comme tout le monde. Elle voulait être elle-même. Le bruit incessant de New York commençait à lui taper sur le système. Maxine rêvait d'une célébrité qui arriverait d'un coup. Après tout, ses créations commençaient à se faire connaître dans New York et elle voulait faire quelque chose d'unique pour elle et peut-être pour ses futurs clients si son idée d'entreprise marchait.
Du haut de ses 23 ans, Maxine ouvrit sa première boutique à New York. 10H52 naissait enfin. S'entourant des plus grands créateurs modernes, la famille Ghiotto reprenait du pouvoir et Maxine aussi. Maxine était interviewé par tous les magazines de mode, et people. La célébrité, elle l'avait désormais. Elle travailla pendant plusieurs années à New York avant de décider qu'elle devait absolument changer d'air. Le bruit, la pollution, tout l'emmerdait. Elle avait besoin de vacances, elle avait besoin de se ressourcer. De changer d'énergie créatrice.
Un soir, en fermant sa boutique New Yorkaise, elle prit la décision suivante : partir. Elle appela ses parents, et son assistante pour leur dire qu'elle partait. Elle ne savait pas encore où, mais elle partait. A l'aventure. C'est avec le sourire aux lèvres que Maxine débarqua dans la ville d'Austin. Dans un premier temps, elle resta à l'hôtel avant de daigner sortir dehors, de pointer le bout de son nez. Elle y resta quelques temps avant de se dire qu'elle pourrait éventuellement ouvrir une boutique ici aussi. Si elle était prête pour Austin, alors Austin serait prête pour ses créations.
Austin était belle et bien prête pour les créations de Maxine. Néanmoins, la blonde n'était pas prête pour une rencontre qui allait changer du tout au tout. Elle n'est plus toute jeune la blonde mais elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle veut, c'est son écossais. Connor MacWhite. Il aura fallu d'une parole pour que son coeur flanche et qu'elle décide de le suivre sur cette drôle d'Île.