Iran : Hourie, tout comme son frère, est née d'une union amoureuse. L'amour qui va plus haut et plus loin que les frontières d'un pays. Un amour qui se veut plus fort que tout. Une maman libanaise et un papa américain en quête de pétrole. Ce n'est pas le pétrole qu'il y a trouvé mais l'amour de sa vie. Alors que les familles étaient contre cette union. Les deux amoureux ont fuit pour aller vivre aux Etats-Unis, à Détroit.

Détroit : C'est dans une enfance heureuse et accompagnée de son frère qu'Hourie a grandit. La relation entre les deux est sûrement la meilleure qu'un frère et une soeur peuvent partager. Aucun problème de dominance, aucune préférence par les parents, l'égalité dans toute son entièreté. Si Osman avait un soucis, c'est Hourie qui l'aidait et vice-versa. Il n'y a pas de question d'homme ou de femme, simplement la question d'aider son prochain.  

Austin : Papa a du changé de bureau et nous sommes partis avec lui. toute la famille s'est retrouvée à Austin, au Texas, là où les gens sont censés être racistes, homophobes. Autrement dit, nous nous sommes retrouvés là où personne ne voulait de nous. Mais nous avons su nous faire une place, au fur et à mesure.

Tout d'abord, avec Oz, on a eut l'idée de reprendre une boutique de DVD et de cassettes. On s'était dit que ça pouvait être sympathique d'apprendre à gérer une petite entreprise, d'autant plus que c'était un fond de commerce alors ça nous a pas coûté excessivement cher. Tout se passait bien jusqu'au moment où un gang s'est pointé pour nous expliquer que l'ancien propriétaire avait une sorte d'arrangement avec eux. Concrètement, on a repris le truc avec eux parce qu'on avait pas le choix. Et entre crever et vendre de la drogue, je préfère encore me la mettre dans le sphincter que de crever aussi jeune. Du coup, Osman a repris le côté proxénète de la chose tandis que je reprends doucement le côté des deals. Que ce soit de la drogue ou des armes, tout passe dans nos petites boîtes de cassettes. J'essaye d'écrire un livre autour de ça mais c'est compliqué à gérer entre les études, le commerce et les deals. Je fais ce que je peux pour que tout le monde soit content, m'oubliant souvent dans le lot.

Skëlton : Il y a souvent dans la vie, des moments qui ressemblent à des échéances, des moments de calme, puis de doutes, puis de calme et cette décision n'a pas été faite ni dans le calme, ni dans le doute. Simplement sur un coup de colère. Oz et moi avons pris l'argent que nous avions trouvé dans le grenier, fais nos affaires, attraper Zephyr pour ne pas l'oublier, des billets d'avions et nous sommes partis. Sans un mot, sans une trace, sans rien. Laissant tout derrière nous. J'ai décidé de commencer une nouvelle vie, pleine de surprise et de choses qui me plaisent. Je commence enfin à prendre du temps pour moi, à caresser de plus près l'idée d'écrire mon livre tout en ressentant cette boule au ventre constante, celle d'avoir laissé un bel amour à Austin.